L'entreprise

Besoins industriels en mémoire d’entreprise

a. Problématique 

Une entreprise est :

  • une unité de production de biens ou de services
  • … conformes aux espérances des clients, dans les meilleures conditions de coût, de délai et de qualité

une unité de production de connaissances

On capitalise pour :

  • éviter la perte de savoir-faire d’un spécialiste
  • exploiter l’expérience acquise des projets passés, et éviter de reproduire certaines erreurs
  • exploiter la cartographie des connaissances de la société à des fins stratégiques
  • améliorer la circulation de l’information et la communication dans l’entreprise
  • améliorer l’apprentissage des employés

b. Définitions

  • « Mémoire d’entreprise » : ensemble des savoirs et savoir-faire en action, mobilisés par les employés d’une entreprise pour lui permettre d’atteindre ses objectifs (produire des biens ou des services)
  • « Mémoire d’organisation » : notion de mémoire peut s’appliquer à n’importe quel type d’organisation ou à un projet.

c. Détermination des besoins en mémoire d’entreprise

  • Détection des besoins,
  • Construction de la mémoire,
  • Utilisation,
  • Evaluation,
  • Maintenance et évolution.


Problème complexe, car prise en compte des aspects organisationnels et méthodologiques, ainsi que des aspects techniques, ce qui exige une approche pluridisciplinaire.

d. Les études officielles actuelles sur le Knowledge Management : France, Canada et Suisse

  • France : enquêtes KPMG, Knowings, IBM, OCDE
  • Canada : CEFRIO, StatCan
  • Suisse : SwissKM

 II. Typologie des mémoires d’entreprise

  • la « mémoire individuelle »
  • la « mémoire métier »
  • la « mémoire société »
  • la « mémoire documentaire »
  • la « mémoire de projet »

 III. Mémoire d’entreprise ou l’organisation des connaissances dans l’entreprise

a. Différencier la gestion des connaissances et le management de l’information

b. Une définition de la gestion des connaissances

Théorie de Nonaka et Takeuchi (1995) : « la connaissance naît d’une interaction entre connaissance explicite et connaissance Tacite ». Ils appellent cette interaction le processus de conversion de la connaissance et distinguent quatre processus :

  • la socialisation
  • l’externalisation
  • la combinaison
  • l’internalisation

On peut parler ici de création de connaissances.  

 IV. Applications pratiques : transfert et partage des connaissances

a. Cadre de l’étude et méthodologie

  • Choix d’un échantillon d’entreprises industrielles
  • Sont représentées des petites et moyennes entreprises (PME-PMI), ainsi que des très grandes entreprises, dont certaines sont des filiales de groupes internationaux.
  • Résultats obtenus ne sont pas représentatifs du monde de l’entreprise aujourd’hui.
  • Méthode de travail employée : enquête sur entretien dirigé, avec un questionnaire.

Les objectifs

  • Identifier les dispositifs de capitalisation des connaissances et les besoins exprimés
  • Vérifier les liens possibles entre le management de l’information et le management des connaissances

Les publics visés

  • des ingénieurs
  • des directeurs de recherche
  • des responsables commerciaux
  • des documentalistes
  • Besoins identifiés en KM
  • KM partie intégrante de la stratégie de l’entreprise

Dispositifs mis en place :

  • cellule de veille, structure documentaire, cellule de KM,
  • infrastructure informatique : travail collaboratif, démarche de gestion de projet,
  • sensibilisation et formation des salariés,
  • capitalisation sous forme de bases de connaissances analysées par des expert.

b. Les petites et moyennes entreprises : entre gestion de l’information et gestion des connaissances

  • PMI et PME : peu d’investissements financiers et humains…
    …mais prise de conscience de l’importance du KM
  • Confusion entre KM et management de l’information…
    … mais certaines font du KM sans le savoir : des dispositifs existent
  • Premiers pas : travail sur la mémoire d’entreprise et la mémoire documentaire.
  • Besoins importants en matière d’information et de documents
  • Prise de conscience nette du KM
  • Mise en place d’outils
  • Appel à des expertises

c. Constats : situation du KM aujourd’hui

  • Passage du mode oral au mode écrit dans un premier temps et transfert des savoirs en cours de formalisation
  • Plusieurs dispositifs de capitalisation mis en place :

     

    • des supports techniques (système d’archivage, cahiers de protocoles, documents techniques,…)
    • des supports technologiques (réseau local, Intranet, ERP,…) s’appuyant sur des réseaux d’experts.
  • la question principale qui se pose a trait à l’information
  • une réflexion embryonnaire sur la capitalisation des connaissances
  • des différences importantes entre certaines entreprises par rapport aux moyens accordés et aux priorités stratégiques
  • le management de l’information et le management des connaissances font appel à des démarches proches et des outils communs
  • liens entre les deux types de management
  • les dispositifs de capitalisation sont nombreux
  • ils répondent en partie aux objectifs de mémorisation
  • l’intervention d’un expert, gestionnaire des connaissances, est nécessaire

 V. Conséquences sur le métier

  • Un spécialiste de l’information documentaire n’est pas forcément un gestionnaire des connaissances. Il gère du tangible et non de l’intangible
  • Acquisition de nouvelles compétences en matière de gestion d’outils, de connaissance de l’entreprise et des hommes
  • Il est plutôt un intermédiaire et à ce titre participe à la gestion des connaissances en mettant en rapport les connaissances contenues dans les documents, les experts et les hommes

 

 

{

Abonnement

Recevez chaque mois par mail l’Edito et les mises à jour du site. Entrez votre adresse e-mail:

Nom:
Courriel: