International

1992 - IFLA New Delhi (Inde) (ter)

L'information médicale en Inde

Bulletin de l'Association des Bibliothécaires Français, 1993, n° 158, pp. 88-89.

COMPTE RENDU IFLA 1992 New Delhi
Section des Sciences Biologiques et Médicales

Après plus de 40 ans d'efforts, c'est-à-dire depuis 1947 date de l'Indépendance, l'Inde est incontestablement devenue une puissance scientifique : en 1988, 5 milliards de francs ont été consacrés à la recherche et à la technologie, avec un budget qui augmente plus vite que l'indice des prix. C'est un choix audacieux qui répond à une exigence vitale, alors que dans le même temps, les dépenses des autres pays en voie de développement en achat de technologies ne cessent de s'accroître. Et de fait, ce que propose l'Occident est de moins en moins adapté aux besoins réels de ces pays, d'où la nécessité croissante de développer des produits locaux.

La superficie de l'Inde est celle d'un continent : ses 3 287 590 km2 (soit près de 6 fois la France) lui imposent et lui permettent de développer tous les domaines de la science. Sa position de leader des pays du Sud-Est asiatique ne lui est pas contestée.

Un autre fait à souligner est la place de l'Inde dans le domaine de la recherche scientifique qui est unique parmi les pays en voie de développement : ces derniers la considèrent comme une "super puissance", et elle est classée au 8ème rang mondial dans le domaine des publications scientifiques (dix mille titres contre deux mille pour la Chine). Après l'Indépendance, on a assisté à un accroissement significatif du nombre des établissements scientifiques.

L'information médicale

La démographie indienne

La population est estimée, en 1992, aux alentours de 883 millions d'habitants avec une augmentation de 2% par an (chiffre équivalent à celui de la Chine) . L'espérance de vie est de 57, 9 ans et la mortalité infantile atteint 99 pour 1000 habitants. Malgré cela, on estime que la population indienne dépassera le milliard en l'an 2000. Pour enrayer une démographie galopante, le gouvernement indien a mis en place une politique de planning familial développée surtout dans les campagnes, l'Inde étant avant tout un pays rural. Mais par culture et par tradition, les mariages sont précoces et les familles nombreuses. C'est dire l'importance que devraient prendre la médecine et la santé en Inde pour rattraper ce retard.

Médecine et santé en Inde

En 1986, 318 000 médecins étaient recensés, soit 1 pour 2471 habitants (par comparaison, en France la proportion de médecins est 5 fois plus grande), et le chiffre de 695 000 lits d'hôpitaux est avancé (soit seulement le double de la capacité française d'hospitalisation pour une population 15 fois plus nombreuse).

La médecine traditionnelle

Parmi les trois sciences, Astronomie, Mathématiques et Médecine, qui furent les plus développées en Inde aux premiers temps de la civilisation, la médecine est celle qui répond le mieux au modèle brahmanique traditionnel des sciences : celui-ci est très normatif, car il fixe les règles de vie sur le chemin de la sagesse et enseigne ce qu'il convient de faire pour atteindre les "quatre buts de l'existence humaine" : la prospérité, le plaisir, la vertu et la délivrance.

Des systèmes médicaux propres à l'Inde, ayant pour nom "Ayurveda", "Unani" et "Sidha", préexistaient à la colonisation anglaise. Lentement, avec les encouragements du gouvernement britannique, la médecine occidentale prit le pas sur la médecine traditionnelle : le premier collège médical fut établi vers le milieu du 19ème siècle. A l'heure actuelle, 466 collèges médicaux et en science de la santé sont dénombrés.
Avec l'essor de la documentation mondiale, l'"Indian Coucil of Medical Research" fut chargé de remodeler et d'uniformiser l'éducation médicale du pays, domaine qui reste, malgré les efforts faits, à l'état embryonnaire. Une des solutions serait l'extension du nombre des bibliothèques médicales.

Les bibliothèques médicales

Depuis 1978, le développement de l'information médicale sur le territoire commence à être pris en compte par l'Etat indien. L'autorité centrale est représentée par l'"Indian Council of Medical Research" (ICMR) sous la tutelle du Ministère de la Santé.
Il y a 613 bibliothèques médicales et en sciences de la santé en Inde, attachées soit à des collèges et écoles médicales ou infirmiers, soit à des hôpitaux de districts. Mais ce n'est pas encore un programme prioritaire pour la nation et cela se ressent au niveau du support financier. Les services offerts sont les services traditionnels d'une bibliothèque, sans les moyens modernes apportés par les nouvelles technologies. Pauvreté des budgets, praticiens et chercheurs ayant de moins en moins de temps, le peu de demandes de spécialistes, sont quelques-unes des causes recensées expliquant la désaffection des bibliothèques médicales.
Quelques chiffres sont significatifs : 75 % n'assurent pas de prêt inter bibliothèques, 68 % n'utilisent pas Medline, 38 % n'ont pas d'accès libre, 17, 4 % ne souscrivent aucun abonnement à des périodiques ; 81 % ne fournissent pas de service bibliographique.

D'autre part, le Centre National de la Documentation (NIC) à New Delhi a mis sur pied un centre de documentation biomédicale pour le " Indian Council of Medical Research "(ICMR). Ce centre, baptisé NIC-ICMR, utilise essentiellement les banques de données américaines type Medline, et a implanté sur son site des CDROM.

Le réseau des bibliothèques médicales

La situation des bibliothèques médicales reste cependant très inégales selon les 5 grandes régions de l'Inde. Une structure en réseau existe qui ne demande qu'à se renforcer.

La Bibliothèque Nationale de Médecine est située à New Delhi, la capitale. D'elle dépendent 5 grands instituts correspondant à chacune des 5 grandes régions précitées

  • Le BHU Institute of Medical Sciences à Vernasi
  • Le Postgraduate Institute of Medical Education and Research à Chandigarth
  • Le Set GS Medical College à Bombay
  • Le Christian Medical College à Vellore
  • Le Calcutta Medical College à Calcutta

La Bibliothèque Nationale de Médecine commence à collaborer avec la "US National Library of Medicine" en vue d'implanter des centres MEDLARS, ainsi qu'avec l'UNESCO dans le but d'appliquer les programmes NATIS et UNISIST.

Les collections

Les chiffres fournis sont malheureusement assez anciens ; un inventaire des ressources a été entrepris : les 39 bibliothèques d'écoles médicales possédaient 664000 ouvrages en 1972 et 969000 en 1979.

Les bibliothécaires médicaux

Dans ce contexte particulier, les bibliothécaires médicaux sont peu reconnus et peu formés aux techniques documentaires actuelles. Les profils de poste ne sont guère définis ; la "Medical Library Association of India" a émis un certain nombre de recommandations quant au fonctionnement des bibliothèques médicales, avec notamment un minimum de 30 personnes employées dans une bibliothèque d'école de médecine et 5 personnes pour celle d'un hôpital. Les chiffres réels sont loin des recommandations émises.
Il faut cependant souligner que les activités d'information en Inde sont gérées par les bibliothécaires ou documentalistes. Cette tradition bibliothéconomique rigoureuse a généré des systèmes de traitement de l'information rationnels. S.R. Ranganathan (dont on a célébré le centenaire de la naissance lors de la 58ème Conférence de l'IFLA) bibliothécaire et auteur de la "Colon classification", a forgé une classification adaptée au système de pensée indien.

La formation professionnelle continue des bibliothécaires médicaux

La "Medical Library Association of India" a pris l'initiative de la formation professionnelle continue des bibliothécaires médicaux et a organisé des cours sur l'indexation, les interrogations de banques de données en ligne. En outre, seuls 20 % des bibliothécaires assistent à des congrès professionnels.

L'information scientifique

La diaspora scientifique indienne

Le manque de moyens se fait cruellement sentir dans les 177 universités indiennes : certaines expériences ne peuvent être réalisées faute d'appareils assez précis, et un programme de recherche demande le plus souvent deux fois plus de temps qu'aux Etats-Unis pour aboutir.
Pour ces raisons, l'évasion des cerveaux est un phénomène d'une ampleur énorme. L'Inde possède la troisième communauté scientifique du monde, et malgré une sélection très dure, le plus fort taux de chômage chez les diplômés. Trouver un travail, se voir proposer un salaire beaucoup plus élevé, des conditions intéressantes sur le plan professionnel, et une certaine fascination pour l'Occident poussent les scientifiques indiens anglophones à s'expatrier surtout en direction des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. Cette diaspora scientifique est probablement la plus importante du monde. Ce phénomène, qui touche également la communauté médicale, semble cependant se ralentir avec la conjoncture internationale. L'Inde comptait, en 1991, 80000 chercheurs.

Les universités indiennes et la recherche scientifique

C'est l'University Grant Commission (Commission Universitaire des Bourses) qui répartit le budget entre les 177 universités. Celles-ci sont pauvres et l'enseignement pratique est très réduit par manque de fonds. Pour la recherche, il existe une entraide entre les laboratoires indiens et l'étranger. Les laboratoires indiens accusent 2 ou 3 ans de retard en biologie moléculaire et en génie génétique, mais un gros effort a été entrepris depuis quelques années pour enrayer ce retard. De plus, à cause de l'insuffisance des subventions en faveur de la documentation, les chercheurs doivent faire un effort considérable pour rassembler l'information nécessaire : un certain nombre de bibliothèques ne peuvent pas fournir des ressources documentaires élémentaires aux chercheurs de leur établissement.

Les bibliothèques scientifiques

La majorité des bibliothèques scientifiques est financée et dirigée par l'Etat. Elles connaissent les mêmes problèmes que les bibliothèques médicales pour les achats de collections de périodiques, les constructions et les rénovations de bâtiments, le recrutement et les conditions statutaires des personnels ; l'Etat subventionne également en grande partie la recherche scientifique. Le plus récent répertoire des bibliothèques scientifiques recense 1154 établissements.
La Bibliothèque Nationale des Sciences (NSL) est située à New Delhi.
Un plan d'ensemble national a été décidé en vue de développer et d'améliorer les bibliothèques et services de documentation : dès le 5ème plan quinquennal (1974-1979), l'Etat a retenu la documentation scientifique comme l'un des 22 domaines prioritaires en sciences. Ce programme ambitieux a pour nom NISSAT (Système national d'information pour la science et la technologie) : il vise à une amélioration des ressources des bibliothèques scientifiques et leur intégration dans un système national. Il est placé sous la tutelle du Département de la Recherche Scientifique et Industrielle dépendant du Ministère de la Science et de la Technologie. Le programme NISSAT a été poursuivi durant les 6ème et 7ème plans quinquennaux.

L'Inde est ainsi le premier pays en voie de développement à adopter un plan national pour la documentation scientifique et technique.

Informatisation et réseaux

Grâce à l'utilisation du logiciel CDS/ISIS de l'UNESCO via le NISSAT, un certain nombre de bibliothèques scientifiques ont automatisé diverses fonctions bibliothéconomiques notamment le catalogage des documents. Des cours ont également été organisés dans diverses régions du pays pour former les professionnels à l'utilisation de ce logiciel. La Commission Universitaire des Bourses a accordé une subvention de 2 millions de francs pour établir un Centre National pour la Science de l'Information (NCSI), à l'Institut Indien des Sciences de Bangalore : celui-ci répond aux besoins des chercheurs en utilisant les banques de données BIOSIS, INSPEC, GEOREF et MATHFILE. Des CDROM y sont en accès libre et 4 autres instituts (New Delhi, Pune Madras, Calcutta) ont pu bénéficier, grâce au programme NISSAT, de l'accès aux centres internationaux de données ; afin de partager les ressources documentaires entre bibliothèques, plusieurs projets de réseaux voient le jour, entre Calcutta et Delhi notamment, ainsi qu'un réseau reliant les bibliothèques universitaires et les bibliothèques d'établissements importants.
Les différents ministères concernés mettent au point et développent actuellement d' importants réseaux commutés de télécommunications (ayant pour nom Nicnet, Indonet et Vikram), via le satellite. Ce réseau permettra, dans le futur, les interconnexions et les échanges d'informations scientifiques.

INSDOC : le Centre National Indien de la Documentation Scien
ifique à New Delhi

Créé en 1952 avec l'aide de l'UNESCO obtenue à la demande de S.R. Ranganathan, INSDOC devient très rapidement la référence en matière scientifique en Inde et en Asie : l'accès aux documents et la production de bibliographies sont prioritaires. 300 personnes y travaillent, huit divisions et 3 centres régionaux (Bangalore, Calcutta et Madras) ont été développés. La Bibliothèque Nationale des Sciences (NSL) citée précédemment fait partie intégrante d'INSDOC.

Le centre de documentation est ouvert à tout public et la consultation est gratuite. Seuls certains services bibliographiques sont payants, mais à un taux réduit.

Le fonds documentaire de l'INSDOC : on dénombre 130.000 volumes et 3400 périodiques reçus dont un fonds de périodiques russes : l'Inde et l'URSS, du temps du bloc soviétique, ont, en effet, collaboré à un certain nombre de projets, notamment pour la recherche scientifique. INSDOC reçoit une vingtaine de périodiques scientifiques français, parmi lesquels "Documentaliste, sciences de l'information". Il est également dépositaire de rapports, et répertorie thèses et brevets.

Ses activités, produits et services :

  • l' "Indian Science Abstracts", est un bi-mensuel, publié depuis 1964, qui couvre toute l'information scientifique et technique en Inde. 30.000 articles sont analysés chaque année, et depuis 1990 les données ont été intégrées sur logiciel pour être consultables en ligne. Le public d'INSDOC y a accès depuis 1992. Est publié également le Directory of Indian Scientific Periodicals and Institutions.
  • INSDOC propose l'abonnement à des profil de recherches
  • INSDOC possède un service photographique et de microcopie des documents : il a d'ores et déjà lancé un programme de digitalisation de 1000 périodiques reçus, sur WORM, avec l'aide de l'UNESCO. Ce programme est à la pointe des technologies actuelles : un disque WORM (Write One Read Many) permet de résoudre le problème de l'archivage des documents. Développé sur ordinateur PC, le disque est inscriptible à raison de milliers de pages numérisées. La consultation est rapide, méthodique. Le même programme est en cours de réalisation à Pékin.
  • il est possible de consulter en ligne des banques de données internationales grâce aux serveurs DIALOG et EASY NET
  • ainsi que des CDROM : Science Citation Index, Applied Science & Technology Index, Biological and Agricultural Index, General Science Index
  • il produit des banques de données indiennnes telles que Indian Patents, National Union Catalogue (recensant 15OOO titres de périodiques scientifiques répartis dans 600 bibliothèques des grandes villes uniquement), Polymer Science. La banque de données du NUCSSI (catalogue collectif national des périodiques scientifiques en Inde) sera bientôt disponible en ligne.
  • il développe un programme d'éducation permanente des professionnels de la documentation et délivre un Master Degree au niveau national.
  • enfin, un service de traduction a été mis en place : la langue véhiculaire étant l'anglais, il faut savoir que l'Inde ne compte pas moins de 15 langues officielles sur les 16OO langues répertoriées dans ce pays.

Utilisation de la documentation scientifique et médicale

Selon une étude récente, et paradoxalement avec le but même de la recherche scientifique, les chercheurs indiens ne sont pas réellement conscients du rôle véritable de la documentation dans les activités de recherche. Les ressources sont peu utilisées : les demandes de photocopies, les bibliographies et les traductions établies pour les scientifiques sont constantes depuis 20 ans, alors que dans le même temps, le nombre d'établissements scientifiques et de chercheurs a augmenté. L'habitude régulière de se tenir informé des dernières publications ne semble pas être une demande prioritaire. De plus, les découvertes scientifiques indiennes sont peu diffusées dans la communauté scientifique internationale, bien qu'il n'y ait pas de problème de langue, les articles étant directement écrits en anglais et bien que leur valeur scientifique soit reconnue : sur l'ensemble de la littérature scientifique produite en Inde, 19 % concernent le domaine médical, et 41 % le domaine purement scientifique.

Conclusions

La documentation scientifique et médicale peut et doit jouer un rôle plus important dans l'économie des pays en voie de développement, mais à cause de l'importation des technologies et du manque de compétitivité interne et de concurrence en Inde, il existe une désaffection manifeste à l'égard de la documentation et des bibliothèques médicales en particulier ; le sort des bibliothèques scientifiques est plus enviable avec notamment des réalisations prestigieuses telles qu'INSDOC : c'est là tout le hiatus existant entre les domaines scientifique et technologique très développés en Inde, et le domaine médical qui reste un peu ignoré. L'environnement de la recherche, les obstacles administratifs et l'incapacité des utilisateurs à payer la fourniture de documents sont d'autres facteurs. Ce dernier point est d'ailleurs très discuté par les bibliothécaires indiens : faut-il ou non faire payer les utilisateurs de la documentation médicale et scientifique pour les services rendus. Il semble que l'on s'achemine vers un paiement minimum, tel qu'il est déjà pratiqué par l'INSDOC.

Cependant, la relative prise de conscience par l'Etat de l'importance de la documentation fait que la position de l'Inde est quelque peu différente de celle des autres pays en voie de développement : les bibliothèques et services de documentation sont pris en compte dans la planification nationale, le programme NISSAT fonctionne et le pays est conscient du besoin de modernisation et du manque de réseaux.

Même si souvent elle n'arrive pas à tirer partie de ses succès sur le plan de la recherche fondamentale, l'Inde profite dès à présent de ses capacités à évaluer les technologies les plus avancées proposées par l'Occident, grâce à ses experts qualifiés.

Il y a en Inde une tradition intellectuelle très forte et beaucoup de concepts scientifiques y ont vu le jour. C'est avec douleur que les Indiens ont pris conscience de la supériorité scientifique de l'Occident : mais pour eux, ce n'est qu'un accident de l'Histoire. La place de l'Inde dans la recherche scientifique n'est plus à démontrer, mais ne pourra s'imposer qu'avec un plus grand développement de l'information médicale et scientifique dans le pays.

Bibliographie

(1) BAVAYAKUTTY M. Acquisition of scientific literature in developing countries : India. Information development, 1991, vol. 7, n° 3, pp. 156-163.
(2) DIGUET D. La politique nationale d'information scientifique et technique de l'Inde : rapport de fin d'études. Paris : EHESS, 1991.
(3) DHIR S.C. Enquête sur les bibliothèques des écoles de médecine en Asie du Sud-Est. Bulletin de l'Unesco à l'intention des bibliothèques, 1972, vol. 26, n° 6, pp. 343-351.
(4) INSDOC. New Delhi. INSDOC on the path of progress : 40 years. New Delhi : Indian National Scientific Documentation Center, 1992.
(5) JAIN M.K. Growth of libraries since the beginning of India's civilization. Conférence IFLA, 1991, Moscou, meeting n° 102, 30-ASIA-1-E.
(6) KITTUR K.N. Medical libraries in health management. Conférence IFLA, 1992, New Delhi, meeting n° 97.
(7) LAHIRI A. Initiatives pour faciliter l'accès à l'information scientifique et technique en Inde. Conférence IFLA, 1992, New Delhi, meeting n° 81, 58-SCIE-2-F.
(8) LALITH NAL. Information needs of health professionnals in remote areas. Conférence IFLA, 1992, New Delhi, meeting n° 97.
(9) MAJID PATHAN A. The health sciences library network for India. International Library Review, 1989, vol. 21, pp. 411-439.
(10) MAJID PATHAN A. Education for medical librarianship in India. International Library Review, 1978, vol. 10, pp.187-209.
(11) MAJID PATHAN A. Budget and document procurement in medical libraries in India. International Library Review, 1977, vol. 9, pp. 431-439.
(12) MALHAN, Inder Vir. Valeur de la documentation, modernisation et problèmes économiques des bibliothèques scientifiques et techniques en Inde. Conférence IFLA, 1989, Paris, meeting n°113, 46-ASIA-2-F(13).
(13) VIJAYADITA N. Communication technology. Conférence IFLA, 1992, New Delhi, meeting n° 97.

Panorama de l'information médicale et scientifique en Inde

Résumé

La 58ème Conférence Générale de l'IFLA (International Federation of Library Associations) s'est tenue à New Delhi du 30 août au 5 septembre 1992, et coïncidait avec la célébration du centième anniversaire de la naissance du Dr S.R. Raganathan, fondateur du mouvement en faveur du développement des bibliothèques en Inde et inventeur célèbre de la "Colon classification" adaptée de la classification Dewey.
Sous le thème de "Library and Information Policy Perspectives", cette conférence permit avant tout d'établir un dialogue élargi avec les pays en voie de développement dont l'Inde est le leader. Cette position de leader place l'Inde en tête de la recherche scientifique en Asie du Sud-Est ; mais ce pays reste en retrait dans le domaine médical, comme en témoignent une information scientifique privilégiée. L'Inde ne pourra s'imposer totalement au niveau de la recherche scientifique qu'en développant l'information médicale et scientifique.

Abstract

The 58th General Conference of the International Library Associations (IFLA) was held in New Delhi from August 30th to September 5th, which coïncided with the birth centenary celebration of Dr S.R. Ranganathan, the father of the library movement in India, and the famous inventor of the "Colon classification" adapted from the Dewey classification.
The theme of the Conference, both relevant and topical, was "Library and Information Policies Perspectives" ; that was an opportunity to have a large exchange with the under developed countries from which India is considered as the leader. India is at the head of the scientific research in South East Asia but not in the field of medicine : almost scientific information is privileged. India could not remain the leader of the scientific research in this part of the world if medical and scientific information are not well developed.

 

{

Abonnement

Recevez chaque mois par mail l’Edito et les mises à jour du site. Entrez votre adresse e-mail:

Nom:
Courriel: