Les réseaux
(1999) - Les réseaux de l'information en sciences sociales.
Documentaliste, sciences de l'information, 1999, vol. 36, n° 1, pp. 37-42.
Résumé
A la fois diversifié, dynamique et méconnu, le domaine des sciences sociales demande à être exploré. Le chercheur en sciences sociales, le documentaliste peuvent être déconcertés par la masse d'informations disponibles. L'arrivée des banques de données, puis d'Internet permettent de rassembler les informations éparses et de les proposer aux plus grand nombre. Une sélection de l'information en sciences sociales s'organise au plan international.
Abstract
The field of the social sciences is broad, dynamic and unknown and must be explored. The searcher in social sciences and the information scientist are unable to know the entire information available from so many different sources. With the production of databases and Internet, information is now gathered and can be used widely. Selection of information in the social sciences field at an international level is setting up.
Où trouver ce que produit la recherche en sciences sociales ? Comment repérer les sources adéquates ? Comment ne pas perdre celles qui sont produites par les équipes de chercheurs ? Autant de questions que peuvent se poser le chercheur en sciences sociales et le documentaliste.
Le champ des sciences sociales est, par définition, très vaste et l'on ne pourra, dans cet article, que suivre quelques pistes. Il couvre, selon la définition donnée en 1981 par H.P. Hogeweg de HAART (FID-UNESCO, 1981), des domaines très variés allant de l'anthropologie, à la démographie, à l'éducation, aux statistiques en passant par l'histoire, la géographie, la linguistique pour aboutir à la philosophie, la religion ou à la psychologie.
Dresser une liste exhaustive des sources en sciences sociales disponibles sur les réseaux de l'information relève de la gageure et équivaud à rédiger un ou plusieurs ouvrages sur le sujet. L'objet de cet article est de donner au lecteur intéressé par ces domaines des points de repères et de dégager des grandes tendances à partir d'expériences menées au plan international tout d'abord, national ensuite. Le panorama ainsi brossé permet au lecteur de mieux aborder ce que sont les réseaux actuels de l'information en sciences sociales.
Le chercheur en sciences sociales
Chaque utilisateur a ses propres habitudes de recherche d'information : le scientifique, le médecin vont lire la presse spécialisée, interroger les banques de données et Internet, s'inscrire aux congrès de leur spécialité. Les besoins en information sont ici très caractérisés, définis. Les centres de documentation, les réseaux actuels de l'information sont d'une aide précieuse.Par comparaison, le chercheur en sciences sociales doit s'appuyer d'une part sur les résultats d'autres chercheurs, d'autre part sur les données qui permettent de mesurer les phénomènes à étudier. Cela se vérifie dans des domaines comme la psychologie ou l'anthropologie. La constitution de ces données présente un coût élevé, le plus souvent assuré par des fonds publics. D'après les derniers chiffres recensés (cf Encadré Les Banques de données), les banques de données en sciences humaines et sociales représentent 11 % de l'ensemble des banques de données produites à l'heure actuelle.
Une banque de données en sciences sociales accompagne le chercheur pendant toute la durée de son travail :
- en amont, par la consultation des sources,
- puis par leur utilisation,
- enfin, par l'apport de données nouvelles issues de la recherche qui enrichiront celles déjà constituées.
Quelques chiffres(SourceThe Gale Directory of Databases, édition 1997)
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Les sciences humaines et sociales sont couvertes de manière très inégale par les banques de données. Les secteurs de la recherche étant très variés, ces banques en sont le reflet. Souvent sous-utilisées car méconnues, elles sont également mal diffusées.
Les banques de données en sciences sociales(source site Internet de l' ADBS) "Répertoire des banques de données professionnelles") Le Répertoire mis en ligne par l'ADBS recense une quarantaine de banques de données en sciences sociales. Parmi les plus importantes :
D'autres banques en sciences sociales : ANACTEL, GEOBASE, MEETING AGENDA, OCLC ARTICLEFIRST ET CONTENTFIRST, RITIMO, SYSTEM FOR INFORMATION ON GREY LITERATURE IN EUROPE, TELETHESES, etc, ... |
Quelques essais de recensement des sources de données en sciences sociales sur Internet sont effectués aux plans européen et international. Le dernier congrès annuel de l'International Federation of Libraries Associations and Institutions (IFLA) qui s'est tenu à Amsterdam en août 1998 a été l'occasion, au sein de la Section des sciences sociales, d'alimenter nos connaissances sur le sujet.
La Section des sciences sociales de l'International Federation of Libraries Associations and Institutions (IFLA)
Les statuts de l'IFLA nécessitent qu'une bibliothèque, une institution ou une association, désireuses de participer à ses travaux, s'inscrivent volontairement et moyennant une adhésion payante à une des quarante cinq sections existantes.
Quelques quatre-vingt membres institutionnels en provenance de quarante pays composent la Section des sciences sociales de l'IFLA en 1998. D'importantes bibliothèques et centres de documentation en management et des petites unités de recherche en linguistique ou en anthropologie sont adhérentes. Leur nombre augmente chaque année. Comme pour chaque section de l'IFLA, un professionnel qui désire participer aux travaux d'une section doit être présenté par une association adhérente à l'IFLA : ce parrainage est la condition sine qua non pour faire partie d'un comité permanent (Standing Committee) avec un mandat de quatre ans. Chaque section accueille ainsi, tous les deux ans, lors de chaque élection, de nouveaux membres et renouvelle son président et son secrétaire. Cette structure administrative formelle permet, en la rendant cohérente, de maintenir active une section. En France, le Comité français IFLA (CFI) a été créé afin de promouvoir la présence française à l'IFLA (en note : Contact : Mme Aline GIRARD-BILLON, Présidente du CFI, Mission Evaluation et prospective, Bureau des bibliothèques et du livre - Service scientifique, 42 rue du Louvre, 75001 PARIS - Tél. : 01 40 26 04 44 - Fax : 01 42 21 96 35).
Les objectifs généraux de la Section des sciences sociales de l'IFLA
La Section des sciences sociales se veut une plate-forme d'échange et de communication entre professionnels oeuvrant dans ces domaines, avec une orientation interdisciplinaire qui prend en compte en premier lieu la satisfaction des besoins des utilisateurs. Les moyens utilisé importent peu, des réseaux les plus sophistiqués aux outils les plus simples de la recherche documentaire. La coopération internationale est privilégiée. Chaque membre de la Section reçoit une Newsletter semestrielle, ainsi que les comptes rendus des séances et des travaux en cours. Ces échanges réguliers, la préparation des conférences à un rythme annuel permettent de maintenir un lien dynamique entre chaque membre de ce réseau professionnel.La section organise, lors de chaque congrès annuel de l'IFLA, un cycle de conférences, des ateliers de travail, des visites de centres de documentation et des séminaires ; l'objectif est de favoriser des standards professionnels et le développement de valeurs communes aux professionnels de l'information avec une exigence de qualité. Parmi les derniers programmes organisés par la Section :
- Telecommunication Options in the 90th (La Havane - 1994)
- CD-ROM : Issues and Developments (Istanbul - 1995)
- The Impact of New Technologies on Social Sciences Libraries (Beijing - 1996)
- Business and Economics Libraries in Transition (Copenhague - 1997)
- Libraries in Support of Education (Amsterdam - 1998)
L'Institut international des sciences sociales (IISS) à AmsterdamL'Institut international des sciences sociales, spécialisé dans l'histoire sociale, est un lieu étonnant où est entreposée la mémoire passée et présente des mouvements sociaux qui ont secoué le monde depuis un siècle. Véritable lieu-ressources, son objectif premier est la collecte de tout ce qui touche à l'histoire du monde ouvrier et syndical ne relevant pas d'organismes officiels. 300 000 documents répertoriés (ouvrages, manuscrits, audiovisuels, lettres, affiches, cartes, pamphlets, journaux, plans etc, ...) sont mis à la disposition d'un public de chercheurs et d'universitaires venus du monde entier. Ces ressources sont consultables sur place grâce aux moyens les plus actuels, par le biais de publications ou d'expositions et également par Internet.
Un peu d'histoire : Marx, Engels, Trotsky, BakounineDans les années 1930, l'arrivée au pouvoir d'Hitler fait craindre l'invasion de l'Union soviétique et des pays d'Europe centrale et de l'Est et la destruction des archives du mouvement ouvrier. Nicolaas Posthumus, un des pionniers de l'histoire économique moderne et collectionneur d'ouvrages sur le mouvement ouvrier hollandais, sauvegarde alors de manière systématique ces collections et envisage la création d'un organisme indépendant financé par des fonds privés, en l'occurrence la compagnie d'assurance hollandaise De Centrale. L'institut est fondé en 1935 et les collections s'enrichissent des archives complètes de Karl Marx (dont le fameux Manifeste du Parti Communiste) et de Friedrich Engels, suivies plus tard par celles de Léon Trotsky. Les manuscrits de Mikhaïl A.Bakounine sont récupérés in extremis avant l'invasion de Vienne par les Allemands. Les dossiers des sociaux-révolutionnaires russes et des mensheviks sont également entreposés à Amsterdam à la même époque. L'invasion de la Hollande par l'Allemagne marque un arrêt dans le développement de l'institut dont certaines collections sont envoyées en Allemagne, puis éparpillées à travers l'Europe après la défaite allemande. Il faut attendre 1991, c'est-à-dire l'ouverture des archives russes, pour retrouver certaines pièces rares. Plus tard, la bibliothèque privée de Wilhelm Liebknecht fut acquise.
De l'Amérique latine à la Chine : des collections uniquesPlus de 2000 organismes et particuliers sont recensés en tant que donateurs (300 dons en 1996). L'institut bénéficie, à partir des années 1960-70, du regain d'intérêt manifesté pour l'histoire des mouvements sociaux. Par extension, il collecte les archives personnelles des victimes de persécutions, notamment en provenance d'Amérique Latine. En 1980, ce sont les collections des syndicats turcs qui y sont entreposées, puis celles des mouvements anti-nucléaires et à partir du printemps 1989, les documents relatifs au mouvement démocratique chinois après les événements de la place Tien Anmen. Les documents en provenance de Yougoslavie sont les derniers à être entrés.
Un institut pluriactif et un statut originalAdministré par une fondation, l'institut bénéficie d'un statut privé. Il propose les produits et les services d'un service de documentation classique ouverts aux chercheurs et aux historiens, diffuse une revue The International Review of Social History, organise des expositions et contribue à la mise en place de LABNET, le réseau européen des historiens du travail [1]. En donnant à tout historien les moyens de retrouver les données constitutives de l'histoire sociale, de consulter des archives privées, les manuscrits des grands initiateurs des mouvements sociaux du 20ème siècle, l'IISS remplit véritablement la mission définie en 1930 par Nicolaas Posthumus. "1" title="1">[1] liste de discussion LISTSERV@IISG.NL |
Lors du prochain congrès de l'IFLA qui se tiendra à Bangkok du 20 au 28 août 1999, la Section organise plusieurs événements :
- une session de conférences intitulée : State of the Art of Social Science Information - Thinking local, Acting Global,
- un atelier de travail d'une demie journée conjointement avec la Section de l'information gouvernementale et des publications officielles : 6 Billion People and Counting - Statistical Information for all the World's People.
La section anime deux groupes de discussions :
- "the Corporate and for Profit Libraries" qui organise à Bangkok un forum intitulé Knowledge Organization and Business Intelligence as a task for the Special Librarian
- et "Family and Local History Services".
La section collabore également aux travaux du Comité sur l'accès à l'information et à la liberté d'expression au sein de l'IFLA (Committee on Accesss to Information and Freedom of Expression - FAIFE) .
Enfin, trois projets en cours lui permettent d'être pleinement au coeur des réseaux de l'information :
- "la Bibliothèque virtuelle en sciences sociales"(The Social Science Virtual Meta Library) : ce projet, lancé en 1996, accepté et financé par l'IFLA, a pour objectif l'établissement d'un site Internet, véritable bibliothèque virtuelle en sciences sociales. Les institutions membres sont présentées avec un lien vers leur site propre. D'autres institutions de premier ordre en sciences sociales sont également proposées ; des accès à des banques de données sont possibles ainsi que des liens vers les recherches en cours.
- "la Bibliographie électronique interactive" Social Science Information and Documentation (SSID)"banque de données en sciences sociales consultable sur le site Internet de l' IFLA (sur la page d'accueil, cliquez sur Sections puis indiquez la Section des sciences sociales)
- la liste de discussion"SOC-LIB LIST" est un des quarante services électroniques de l'IFLA : elle a été créée dans le but d'aider la communication des professionnels de l'information en sciences sociales. Cette liste de discussion est animée par la Section et est ouverte à tous ceux qui souhaitent y intervenir. Les informations officielles de l'IFLA et celles concernant les sciences sociales sont diffusées par ce média. En août 1998, la liste comptait soixante dix sept membres.
(Pour s'inscrire, envoyer un message à listserv@nic.surfnet.nl sous l'intitulé "subscribe soclib ).
Pour contacter la Section des sciences sociales :
- Président : Hans-Christoph Hobohm : hobohm@fh-postdam.de
- Secrétaire : Jean-Philippe Accart : jp.accart@anact.fr
Sur le plan international, outre le travail réalisé par l'IFLA, il faut également citer celui de la Fédération internationale pour la documentation et l'information (FID) dont un des comités s'intitule "Social Sciences Information and Information".
D'autres projets sont à signaler : SOSIG : The Social Science Information Gateway et The Internet Scout Report on Social Sciences.
SOSIG : The Social Science Information Gateway
SOSIG est un site Internet qui recense, de manière sélective et sous le contrôle de spécialistes, les sources internationales d'information pertinentes en sciences sociales. Il a été créé par The Economic and Social Research Council (ESRC) et The Joint Information Systems Committee (JISC) . Opérationnel depuis 1994 au sein de The Institute for Learning and Research Technology à l'Université de Bristol en Grande-Bretagne, ce projet ambitieux a été appuyé par l'Union européenne en 1996 (projet Desire) afin d'adjoindre les sources européennes. Ce "catalogue en ligne" offre dorénavant plus de cinq mille sources possibles, des liens vers des revues électroniques et de l'information textuelle, des statistiques, des bases de données et des données officielles et gouvernementales. La réputation de SOSIG est dorénavant établie parmi les chercheurs en sciences sociales du monde entier.Chaque source citée a été sélectionnée et décrite selon des critères précis définis par un expert. SOSIG est un site de haute qualité informationnelle pour les chercheurs, les scientifiques et les spécialistes de l'information.
Les sujets recensés dans SOSIG :
- l'économie, le développement,
- l'éducation,
- l'environnement,
- l'ethnologie, l'anthropologie sociale,
- le féminisme,
- la géographie,
- la science militaire,
- le droit,
- le management,
- la philosophie,
- la politique et les relations internationales,
- la psychologie,
- la méthode en sciences sociales,
- la sécurité sociale, le handicap,
- la sociologie,
- les statistiques et la démographie.
La recherche dans SOSIG
La recherche (browsing) est possible sur un ou plusieurs sujets grâce aux opérateurs booléens AND, OR et NOT avec des restrictions géographiques (le monde, l'Europe, la Grande-Bretagne). Les ressources ont été organisées en grandes thématiques avec des sous sections. La recherche permet d'aller du général au spécifique ; le résultat est une liste de liens vers des ressources appropriées. Chacune des sources citées fait l'objet d'une description par un spécialiste qui indique ce que contient le site, avec un descriptif de moins de dix lignes, des mots-clés et l'URL où il est possible de se connecter.La recherche s'effectue également en texte intégral (les termes sont alors indiqués entre guillemets) ou grâce au thesaurus qui donne des termes équivalents si la première recherche a été sans résultat : ceux-ci seront listés en trois catégories, termes génériques, spécifiques et synonymes.
The Internet Scout Project
The Internet Scout Project est produit par le Département des sciences informatiques de l'université Wisconsin-Madison aux Etats-Unis avec l'appui de la National Science Foundation (NSF). L'objectif principal est de signaler à la communauté universitaire les sources de qualité et de développer des outils de recherche sur Internet. Les mises à jour, très sélectives, sont quotidiennes ou hebdomadaires à destination des étudiants, professeurs ou chercheurs. Le site est également ouvert à un public plus large.Outre le général Scout Report , trois rapports plus spécifiques (Social Science, Business and Economics, Science and Engineering) et un catalogue de quelques quatre mille cinq cents sources sont offerts sur le site.
Le Scout Report for Social Sciences propose des liens régulièrement mis à jour vers :
- des revues et des articles en texte intégral,
- des sommaires de revues,
- des rapports officiels,
- des éditeurs,
- des données, des statistiques,
- des annonces de conférences,
- des offres d'emplois ou de bourses.
Depuis octobre 1998, SOSIG et The Internet Scout Report ont entamé une collaboration afin d'héberger un site miroir sur chacun de leur propre site, ceci afin de faciliter les connexions outre-atlantique et d'économiser les frais de télécommunications :
- le site miroir américain de SOSIG
- le site miroir britannique de The Internet Scout Report
Quelques sites Internet en sciences sociales(source The Internet Scout Project)
Liste des sites en sciences humaines.
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Les sciences sociales et l'éducation : l'exemple original d'ERIC (Educational Resources Information Center)
Le système ERIC fait partie de la National Library of Education du département de l'Education américain. ERIC est actuellement la plus importante banque de données existante dans le domaine de l'éducation avec un million de références (33 000 références ajoutées chaque année). Destinée aux enseignants, étudiants, principaux de collèges et lycées, psychologues, journalistes et documentalistes, elle est disponible sur papier, cédérom, en ligne (serveurs Data-Star/Dialog, Knight-Ridder Information, NISC, OCLC) et sur Internet ( http://www.aspensys.com/eric). Elle se compose de 60% d'articles provenant de quelque 900 revues dépouillées. Le thésaurus ERIC permet d'optimiser la recherche qui s'effectue avec les opérateurs booléens classiques. Les copies d'articles peuvent être commandées auprès de ERIC Document Reproduction Service (EDRS) par téléphone, fax, courrier électronique.Partenariat et contributions originales
L'originalité de cette banque de données est de proposer à tout auteur de rapport, d'article, de conférence de rendre accessible son travail grâce à ERIC en le soumettant à un comité de sélection. Celui-ci a établi des critères de choix précis tels la contribution au savoir, le sens, l'opportunité, l'efficacité de ce qui est présenté, l'adéquation aux thèmes actuels de la recherche, l'autorité des sources citées, la facilité de compréhension etc, ... Une demande doit être déposée en remplissant un formulaire.ERIC a développé plus de six cent cinquante partenariats avec diverses institutions qui enrichissent la base de données et en échange en font la promotion.
Publications, brochures, résumés
Chaque année, deux cent cinquante publications papier sont extraites d'ERIC, la plupart résultant de partenariats avec les institutions déjà citées. Cent soixante résumés (ERIC Digests) sont également produits sous forme de deux pages de synthèses à partir des sujets les plus fréquemment demandés. ERIC Review présente les derniers résultats de la recherche en sciences de l'éducation et est diffusée à plus de vingt cinq mille exemplaires. D'autres produits papiers existent et visent d'autres lecteurs : pour les parents (Parent Brochures), les professionnels de l'information (ERIC User's Interchange). Des audiovisuels et des transparents sont également disponibles.Conclusion : les sciences sociales, un vaste domaine à explorer et recenser
Les différents exemples cités dans cet article sont parmi les plus significatifs à l'heure actuelle d'un essai de regroupement des données en sciences sociales disponibles sur les réseaux. L'accès est donc facilité par rapport aux difficultés énoncées au début de l'article. Internet offre une telle possibilité et il est certain que, dans le domaine des sciences sociales comme dans d'autres domaines, les partenariats, échanges et collaborations seront accrus pour le plus grand bien de la recherche, des chercheurs eux-mêmes et des documentalistes.Références
DROLET G., PARADIS G. Le comportement des professeurs de sciences sociales en matière de recherche de l'information. Documentaliste, sciences de l'information, 1987, vol. 24, n° 2, pp. 55-64
D'IRRIBARNE A. La recherche en sciences humaines et sociales et l'Internet. In L'Internet professionnel. Paris : CNRS, 1995. pp. 235-237. Auteur de l'ouvrage collectif
LAPELERIE F. Sciences humaines, trop humaines. Documentaliste, sciences de l'information, 1993, vol. 30, n° 1, pp. 34-41.
MASSON D. Les réseaux et les banques de données en sciences sociales. In L'Internet professi
nnel. Paris : CNRS, 1995. pp. 2

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